Voyage du 17 au 26 août 2011.
On m'a demandé de raconter ce voyage donc je le fais. Un PBP vu par madame, non pédalante mais accompagnante.
Mon mari avait repéré ce camping, à 40mn de Paris donc du départ, près de Rambouillet et de Versailles, mais
surtout sur le parcours de PBP.
Camping : Le Parc de la Mare aux Biches à Condé sur Vesgre dans les Yvelines.
Départ le mercredi pour se reposer un peu avant le périple et reconnaître les lieux.
Sur l'autoroute on rencontre de drôles d'engins
comme ce side-car avec remorque, bizarre.
On s'installe, on est bien dans les arbres à l'ombre, l'emplacement est grand. On a tout : la télé, la parabole mais pas de réception, trop touffu, tant pis on fera sans. Le compteur trop faible saute sans arrêt : tant pis ! on ouvre le boîtier et on appuie sur le bouton, ça occupe. Par contre il y a des cèpes partout dans le camp, même devant la caravane, on se régalera plusieurs fois.
L'étang de
Condé, un bel endroit, bien entretenu, agréable d'en faire le tour.
Bon ! ce soir on prend l'apéro pour arroser notre installation.
Jeudi, on décide de faire une petite balade pour sortir un peu, après renseignements, il y a une rando balisée pas loin, on y va, il fait beau, 24°, profitons en, en route pour Boutigny-Prouais à coté.
Ce cours d'eau passe partout, on le retrouvera souvent dans les villages environnants.
Eglise St-Pierre de Boutigny, du 12 et 15e siècle.
En grande partie détruite par un incendie en 1947.
Souvent de beaux chemins bien ombragés.
De ce côté on voit les champs de la Beauce.
Beaucoup moins de vaches que chez nous.
Par là, nous sommes à la limite de la forêt de Rambouillet
que nous apercevons ici.
Lavoir de la Fontaine Neuve de 1852 et restauré en 2000,
utilisé par les lavandières jusqu'en 1972.
Encore de la forêt, avec au sol du sable de Fontainebleau, c'est doux.
Au détour du chemin on découvre cette belle maison au toit de chaume.
Ce plat pays : la Beauce, qui fut celui de mes grands-parents et où je fus élevée.
Les trottoirs étaient encombrés, c'était le jour des poubelles, pas comme chez nous ! tout le même jour, mais pour chacun 4 tris : une corbeille pour le papier, une pour le verre, une pour le plastique et le tout-venant dans la grande, ça doit pas être facile de stocker tout cela et ça prend de la place, de plus je plains les éboueurs. Les gens ne se déplacent pas du tout. Le tri des ordures ce n'est pas pareil partout.
Une petite marche de 2h06, sans aucune difficulté, dénivelée : 72m (dur,dur); maxi : 173m; mini : 118m. Cela nous a passé le temps et dégourdi un peu les jambes, dans cette région inconnue.
9,290 km.
Vendredi matin marché à Houdan et aprés-midi calme à lire.
Houdan: beau petit village avec son église.
Sa tour et ses maisons à pans de bois.
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Maintenant je vais dire pourquoi nous étions dans cette région.
Mon mari a fait Paris-Brest-Paris en 2007, avec un temps de 66h19mn, il avait souffert et ne voulait pas le refaire. Mais...l'an dernier j'ai senti qu'il commençait à revenir sur sa décision dans les conversations entre cyclistes. Il décida d'y retourner pour essayer de faire moins de 60h, un nouveau défi, toujours en solitaire, sans assistance.
Cette épreuve cycliste qui a lieu tous les 4 ans consiste à pédaler en partant de St Quentin en Yvelines, jusqu'à Brest, de tourner son vélo et de revenir, soit d'effectuer 1229 km d'affilée.
Nous avons décroché ces flèches avant de partir.
Tout le trajet est fléché comme ceci, aller et retour, peu de risque de se perdre, on imagine le travail des 2000 bénévoles des départements traversés, l'organisation est au top!
Tout ce petit monde de cyclos se croise, roule en groupe ou seul, se double, le fait sans ou avec assistance très
réglementée. Le principe est de définir si le cyclo veut le faire en : 80, 84 ou 90h. Les horaires de départs n'étant pas les mêmes. Ils peuvent faire en dessous mais pas en dessus du temps
choisi. Un départ uniquement pour les vélos spéciaux.
Tous types de vélos sont acceptés, tractés par la seule force humaine: course, couché, tandem, 3 roues ....(photos plus
loin)
Cette année l'âge des participants allait de 18 à 80 ans. Il y avait plus de 50 nationalités différentes, 5225 inscriptions, hommes et femmes.
Des non-voyants en tandem, des cyclistes avec soit une seule jambe ou un seul bras, des prothèses, des opérés du coeur, des
petits, des grands, des maigres et des bien en chair etc...impressionnant, une belle leçon de courage.
Les vélos sont vérifiés la veille : lumières, freins et gilet fluo.
Il faut attendre, chacun son tour.
Les inscriptions commençaient le 11 juin à 0h01, pour départ le 21 août 2011. Personnellement le mien s'est levé à 3h pour s'inscrire par
internet, il a eu le numéro 73. Ils étaient 72 encore plus pressés que lui.
Depuis le début de l'année il a commencé à faire les brevets, 200, 300, 400, 600 km par tous les temps et pour certains en doublette.
Donc, préparation : du vélo, des sacoches (assister aux pesées), des trajets avec les autres cyclos. Partir de bonne heure, revenir tard, voire le lendemain, surtout ne rien prévoir ces WE là. Acheter sandwichs, bananes, gâteaux de riz, préparer des nouilles 2 à 3 jours avant.
Pendant ce temps j'attends: je mange et dors seule, heureusement que j'ai mon club de marche.
La date approche et le stress monte, je sens qu'il ne faut plus rien dire et attendre que ça passe. Un rien contrarie, il se pose des questions : suivant la météo (qu'on guette 15 jours avant) je vais prendre ceci ou non, cela; et comme pommade je prend celle-ci et puis non celle-là, et des piles t'en as acheté ?, il fait des essais, ressort la balance, remet ceci, enlève cela. Passons au vélo: pendant plusieurs jours il change des choses, va au bout du lotissement, revient, ça va pas, il recommence, quand enfin il est prêt une sortie de 80 km est faite pour tester le vélo avec les bagages.
Il calcule: en partant à 16h je devrais être à tel endroit à telle heure, manger ici, dormir là ...si je roule bien peut-être
que ...hypothèse!
Avant de partir à Paris s'assurer qu'il n'oublie rien : casque, chaussures, frings, papiers,(surtout l'inscription), je lui confectionne des petits sacs congél pour préparer les doses des bidons, on achètera le premier casse croûte là bas, oui! j'ai du papier alu !
On parle peu, il est dans son truc, je me suis souvent entendu dire : " toi tu peux pas savoir ce que c'est, tu ne fais pas de vélo, t'y connais rien" bien sùr !!! mais il y a quand même 26 ans que je cotoie ce cycliste là et bien d'autres et je commence à comprendre certaines choses.
Les 2, 3 dernières nuits il se retourne souvent, se réveille tôt, l'appétit n'est pas fameux, les pâtes pendant 5 jours avant passent de plus en plus mal, le stress est très dur à gèrer.
Le samedi nous partons faire vérifier le vélo à Guyancourt RV à 10h, on se perd pour y aller, il s'énerve car l'heure tourne, 30mn de retard, moi je me dis (dans ma tête, mais pas tout haut) qu'il n'y a pas le feu qu'il ne sera pas tout seul, on trouve enfin et effectivement il y a une bonne file d'attente, c'était inutile de paniquer, ouf il revit, le vélo est apte, tout va bien. Il a son dossier, on rentre, la tension redescend.
Vélo apte, il a le tampon, il peut aller chercher son dossier.
C'est le moment de mettre les plaques pour demain.
Reste juste à mettre la sacoche et prendre le petit sac à dos,
faire les bidons et prendre les sandwichs. Bébé est prêt.
Nous, on prend l'apéro à sa réussite mais pas lui, pas recommandé la veille..
A midi, pâtes en compagnie des cousins de Châteaudun
venus exprès pour assister au périple et rester avec moi.
Grand merci à eux.
Dimanche 21, enfin le grand jour arrive, de nouveau il vérifie ne rien oublier pour partir à Paris, 13h30, c'est bon on y va.
Une fois sur place impossible de trouver le départ et de se garer, tout est barré pour cette manifestation, on tourne, on vire, le stress revient et la tension remonte, nous avons pourtant 2h d'avance, départ à 16h.
Je lui dis devant une place : "gare toi ici, laisse nous, prends ton vélo, suis les autres et file", ce qu'il fait en grognant, " vieux grincheux"
Nous n'étions pas loin du départ, environ 1km, on le rejoindra là bas, il suffisait de suivre la foule.
Tiens que se passe t'il ? y en a du monde !
On se joint par tél pour se retrouver, il a chaud et soif, je vais lui acheter une bouteille d'eau fraîche pour patienter, son
compteur annonce 48°. Par bon pour le stress cette attente, mais il n'est pas seul.
Ils se mettent derrière au fur et à mesure de leur arrivée.
Ils sont parqués en plein soleil, très dure cette attente.
Y a du monde devant, les spectateurs se mettent à l'ombre en haut.
Premier contrôle du carnet de route sous les barnums,
ils sont comptés, 500 par départ toutes les 20 mn.
Il partira dans le troisième groupe à 16h40, il va prendre place en haut,
ce petit coup de pédale fait du bien au bout de 2h d'attente.
On voit les participants qui s'élanceront à 18h attendre déjà de l'autre coté du rond-point en face. Le circuit commence là, ensuite le souterrain, puis le tour du stade pour enfin venir où nous sommes, cela fait beaucoup de monde et de piétinement. Une immense foule partout pour voir partir tous ces sportifs et les encourager.
Il ne faut pas oublier de dire que beaucoup de femmes le font aussi, elles ne seront pas les dernières à l'arrivée, elles sont très endurantes.
Le premier groupe est parti en retard à cause d'une voiture mal garée sur le trajet, il a fallu faire appel à une dépanneuse pour l'enlever !!
Ils seront lâchés à 15km de Paris, ils doivent rouler en groupe jusque là,
ce qui occasionne souvent des chutes, il faut être prudent.
Les officiels et organisateurs sont sur le podium.
Enfin! après un dernier bisou il part à 16h40.
Maintenant nous serons 2 à avoir le stress, moi plus que lui. Demain il sera à 600 km de là, je pense à la chute possible, à un problème de santé, tout est possible et je m'inquiète.
Lui il roule et son seul souci c'est pédaler, surveiller l'heure, gérer le sommeil et la fatigue.
Nous, nous rentrons sur Condé mais nous nous perdons et arrivons juste à temps pour le voir passer en tête d'un gros groupe d'environ 150 cyclos. Il nous dira qu'il essayait de prendre de l'avance afin de lâcher ce groupe et les risques de chutes. Nous restons regarder défiler tous ces vélos qui passent là 2h après le départ. Ils ont chaud, n'ont plus rien à boire et réclament de l'eau. Pendant 3h, de 19 à 22h, nous allons en distribuer sans cesse, à 5, avec 7 bouteilles de 1,5l nous n'allons pas arréter.
Au début nous avons le temps d'applaudir.
Des vélos
couchés.
Pas mal de tandems dont certains de non-voyants.
Drôle de vélo pour Mr et Mme.
Très vite nous sommes surchargés de travail.
Ce charmant Mr verra sa note d'eau "un peu" augmentée
et il gardera au garage le vélo du pauvre cyclo accidenté.
Nous avons porté secours à ce cyclo qui a heurté l'ilôt central, il part avec les pompiers:
doigts cassés, pommette et genou abimés à recoudre.
Celui-ci a demandé des outils pour remettre sa sacoche
dont l'accroche a cassé.
Un Indou heureux d'être là, je l'ai reconnu au retour le jeudi.
Ils étaient 15 dont une femme, m'a t'il dit.
Les Japonnais très nombreux, toujours très souriants et polis,
tous remercient chaleureusement.
Ils poursuivent leur route, lumières allumées.
Encore 1189 km à faire !!!
Grâce à internet on surveille la progression de Michel aux passages dans les contrôles. Je sais que beaucoup d'amis le suivent c'est super sympa.
Il m'appelle la première fois la nuit de lundi à mardi, (à 0h40, étonné que je dorme !!!) me disant qu'il souffre énormément des fesses, que c'est plus dur cette année, je ne le sens pas trop bien et cela me préoccupe, j'ai du mal à me rendormir. Je sais qu'il ira au bout, mais dans quel état ?
Il allume son tél uniquement pour me joindre et en cas de nécessité, ceci afin de ne pas être dérangé et d'économiser la
batterie. Les amis m'appellent souvent et nous commentons sa progression.
Mortagne: 21h52;
Villaines: 0h38;
Fougères : 4h18;
Tinteniac: 6h45; il progresse bien, sa moyenne est normale.
Loudéac: 10h53; là il se restaure, un copain qui est de là bas va le voir et me donne des nouvelles en direct, ça va.
Carhaix: 14h47; là il prend une douche et se change, ça fait du bien;
BREST: 19h29, il voit le pont de jour et en profite pour faire des photos, prendre son souper et c'est le retour, il croise les autres.
Carhaix: 0h12; nous sommes mardi, c'est de là qu'il m'appelle, il me dit vouloir dormir car il n'en
peut plus, mais il n'y a plus de place au dortoir, tant pis il se couche par terre sur des cartons, programme son tél pour dans 1h et pionce. En se réveillant il mange un peu et repart dans la
nuit.
Loudéac: 6h52, là problème, il n'apparait pas sur l'ordi, 7h, 8h, 9h, personne, pas de nouvelles, notre ami Tad va vite sur les lieux voir ce qui se passe, il m'appelle, ouf ! c'était un problème informatique, uniquement un pointage écrit sur le carnet de route, il est bien passé, enfin je respire !
Tinténiac: 10h53;
Fougères: 13h39; repas, petit coup de fil, ça peut aller mais c'est dur, il finira c'est sûr, la fatigue se fait beaucoup ressentir, normal.
Villaines: 18h23;
Mortagne: 22h32; là il a eu un gros problème, il a dormi 1h, mais en se réveillant
il avait des phrases incohérentes qui ont inquiété les bénévoles, ils hésitaient à le laisser repartir; il se croyait sur un rallye, disait ne pas être sur PBP, demandait sa route, si c'était
fléché, une absence qui a duré un certain temps. Il s'est éclipsé avec des cyclos, les a suivis machinalement et a retrouvé toutes ses facultés en cours de route; il pense qu'il dormait tout
éveillé, mais je trouve cela imprudent et inquiétant d'en arriver à se mettre dans un tel état. Tout cela je le saurai plus tard bien sûr.
Dreux: 4h34; nous sommes mercredi, il est à 1h de moi, il m'appelle pour me dire qu'il mange et repart à 5h, je me lève, réveille le cousin et à 5h45 nous sommes sur la route devant le camp. Nuit noire, nous encourageons les loupiotes qui passent car nous ne les distinguons pas sans éclairage publique, à 6h un vélo s'arrête: c'est lui, une bise et vite il repart, reste 2h de pédalage pour finir.
Je prends un petit déjeuner et me voici en route pour Guyancourt; je préfère attendre là bas et ne pas subir les rentrées de bureaux aux abords de Paris, la vision de la route au retour me donnera raison.
Je me gare facilement, je vais à l'arrivée et j'applaudis ceux qui finissent en l'attendant.
Vas-y Michel c'est fini, BRAVO !!!
1h plus tard le rond-point sera saturé de voitures, complètement bloqué.
St Quentin: 8h11; Enfin ! je le vois arriver de l'autre côté du rond-point, je le prends en photo et
j'essuie quelques larmes de joie. Je vais vite vers lui pour le biser et le féliciter.Il va pointer et donne son carnet de route, il le recevra en mars, vérifié, ainsi que sa médaille, bien
méritée.
J'ai pris ses rechanges, il apprécie une bonne douche mais avant l'effeuillage est difficile, il a les traits tirés mais il est
là, sans chute, c'est le principal. Mon stress est fini.
Cette année il y a eu un mort, un américain s'est encastré sous un camion, on pense qu'il s'est endormi sur sa machine. Cela fait peur.
C'est dur en descendant de vélo, mal aux reins.
Cette fois c'est vraiment fini ! le dernier coup de tampon est mis.
Wouah la tête !
On achète les photos prises sur le trajet, un souvenir.
Cette année il n'a pas eu de pluie, mais
chaud, contrairement au temps de 2007 où la pluie ne les avait pas lâchés et pourtant ce fut plus dur.
Voici ses paroles à l'arrivée: " je ne le ferai plus je te le promets, c'est trop dur !!!" tiens cela me ramène 4 ans en
arrière et pourtant où suis-je aujourd'hui ?
Dans la salle d'arrivée des cyclos dorment partout, parmi ceux là, certains n'ont pas dormi du tout depuis dimanche. Chacun gère son périple comme il veut. Sommeil, repas, repos: rien d'obligatoire.
Nous rentrons au camping, bises aux cousins qui doivent partir, félicitations de quelques campeurs et surprise: visite de 2 organisateurs en charge des contrôles sur la route, nous avons fait leur connaissance en attendant les cyclos devant le camp et ils nous ont promis les croissants pour ce matin, nous pensions à une bravade mais non, ils sont venus, c'est sympa, Michel en profite et bien sùr il y a une grande discussion très intéressante et instructive sur l'organisation du PBP, après leur départ Michel file au lit, il est environ 10h30 et dort 6h.
Pendant ce temps je note sur une feuille tous les textos reçus sur son tél, une trentaine, d'encouragements et de félicitations. Il n'a pas eu le temps de les lire mais le fera en se levant et sera étonné du nombre et de la provenance de certains, il aura du travail pour répondre, puis il lira ses mails et là aussi beaucoup de réponses à faire. Merci à tous.
Deux gentils organisateurs.
Voici le début du passage des cyclos devant nous le mardi matin.
Les 4 premiers passent devant nous à 10h50, ils seront à Paris à 12h23,
départ dimanche 16h, 1229 km fait en 44h47, cela laisse rèveur.
11h20, soit 30 mn
après, les 5 et 6e. A 17h seule une trentaine seront passés.
On encourage les connaissances.
Olivier et ses amis
finiront en 50h50, Bravo!
Et maintenant les purs cyclos du mercredi au jeudi. Ceux ci ont dormi un peu pour certains, mais pas du tout pour d'autres, ils
auront passé tout leur temps sur leur vélo !!! quel courage, il faut en vouloir et être endurant, c'est un défi avec eux-mêmes. On voyait que certains étaient au bout de leurs forces, que c'était
un calvaire. Il y eu environ 1200 abandons.
Allez courage les gars ! Passage ainsi jours et nuits.
Losqu'il se lève Michel mange un peu et nous sommes allés voir passer un grand nombre de cyclos devant le camping et les encourager, ce fut un défilé jusqu'à jeudi soir, ( ceux là étaient hors délai mais il fallait bien retourner au départ, pas de voiture balai, chacun doit se débrouiller, train, assistance, coup de fil à madame ou monsieur: "viens me chercher", ils peuvent attendre s'ils sont en rade à Brest ).
Anecdote : Michel indique à un groupe "courage, plus que 2 h et vous êtes arrivés", un des cyclistes a répondu: "facile de dire ça, on voit que tu ne pédales pas, que tu ne sais pas ce que c'est", cela nous a bien amusés !
On a vu passer des connaissances qui se sont arrêtées discuter 2 mn dont des gars du même club ou un garçon connu sur un site de vélo, jamais rencontré, mais qui a reconnu Véloblan et s'est arrêté le saluer, surprise.
Nous avons repéré les "jujus" avec leurs "rubans blancs".
Salut Titus content de te connaitre !
Michel s'est reposé 2 jours et nous sommes rentrés chez nous le vendredi; Il a pelé de l'assise plusieurs jours, a eu mal aux jambes 8 jours mais il a récupéré plus vite qu'en 2007, cette année il n'aura pas de séquelles pendant 2 mois, ni d'opération du genou, c'est parfait.
Avec les cousins et certains campeurs nous étions restés devant le camping avec nos chaises, tout le mardi et mercredi pour voir passer ces courageux sportifs et les encourager, pour moi le jeudi en plus. Nous avons vu passer toutes sortes de machines et beaucoup de cyclistes de nationalités différentes.
Voici quelques machines entre autres :
Le comble: toute une équipe de Bretons venus en voiture à Paris pour retourner
chez eux à vélo et revenir sur Paris chercher leurs voitures.
Cet Allemand se
repose, mange un peu et repart.
Un Australien venu aux toilettes du camp.
Un Américain aussi.
Ce sera dur pour finir, on voit que ce cyclo n'en peut plus.
Un Slovène qui souffre des cervicales; il a mis un tendeur reliant son casque au bas
de son maillot pour l'aider à tenir sa tête, incroyable.
Il essaye de se détendre un moment devant moi.
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A chaque contrôle tout est prévu: lits numérotés avec tableau indiquant à quelle heure réveiller le cyclo, un immense self où ils trouvent tout: café, chocolat, soupe, omelette, viande, lègumes, fruits, laitages ....doses pour les bidons.
Ils peuvent prendre une douche, contre une modique somme, on donne serviette et savon; on vend: piles, cuissards, petit outillage. Il est donc inutile de trop se charger, il faut prendre un peu d'argent et on fait le tour. Mon mari a dépensé 60 euros.
On y trouve la croix rouge, des masseurs voire médecins. Tout est prévu, tout est payant, mais tout cela est tenu par des bénévoles. Sans parler de ceux qui gardent les vélos dehors jours et nuits, même sous la pluie.
Des gens qui les accueillent pour le pointage, qui les orientent vers leur désir: dormir, manger, se doucher... et souvent
remonter un peu le moral en baisse. Ils doivent faire avec les cyclos qui dorment partout où ils peuvent. Bravo à tous pour leur patience et cette parfaite organisation.
Le sommeil est le plus fort.
Certains dorment dehors sous les abris bus, devant les portes d'églises, dans un fossé, chez un particulier car sur le parcours plusieurs installent des lits d'appoints dans leur garage et offrent des collations, c'est la fête pour eux tous les 4 ans, ils ne se couchent pas, ils encouragent, surtout en Bretagne. C'est une fête attendue par beaucoup.
Ou nous étions les habitants nous demandaient "pourquoi tous ces vélos et ces flèches aux carrefours", très peu savaient ce
qu'était un PBP, ils posaient des questions sur l'organisation et étaient étonnés de n'avoir vu aucun article dans les journeaux du coin, normal ! pas de sponsors donc pas interressants ces 5225
cyclistes. Même réponse aux éboueurs venus me demander aussi devant le camp: "pourquoi tant de loupiotes depuis 2 nuits", une fois renseignés ils décidèrent d'être encore plus vigilants avec leur
camoin, mais aussi ébahis devant le courage de tous ces sportifs.
Et voilà c'est fini pour cette édition, enfin presque! car en rentrant pendant une huitaine de jours l'ordi chauffe, il recherche tout ce qui touche à cette épreuve: commentaires des participants, photos ou vidéos et il y en a. Chacun y va de son petit mot et donne ses impressions.
Voila pourquoi je n'ai pu faire cette rétro avant !!!
Je me suis amusée à faire une "petite liste" des organisations cyclistes auxquelles j'ai assisté et où j'ai suivi mon mari: moi qui n'y connais rien !!!
On pourra constater que j"ai beaucoup voyagé depuis 1985.
Cyclosportives : dont certaines plusieurs fois
_Jeanne d'Arc à Orléans 1
_La Bernard Hinault à St Brieux1
_L'Olympe à Courchevel 1
_Les Portes du Soleil à Morzine 1
_La Marmotte à Bourg d'Oisans 3
_Le Chevreuil dans la Vallée de Chevreuse 1
_L'Epervier au Pays des Maures 1
_La Jacques Anquetil dans l'Essonne 1
_La Louison Bobet à Valloire 1
_La Tom Simpson à Carpentras 1
_Le Bouquet à Tavel 1
_Le Busard à Firminy 1
_La Raymond Poulidor à Limoges 1
_La Cantalienne au Lioran 2
_La Pierre Chany à Langeac 4
_Les Copains a Ambert, 13
_La Raphaêl Géminiani à La Bourboule 2
_L'Antonin Magne à Aurillac 3
_L'étape Sanfloraine a St Flour 4
J'ai fait l'assistance pour :
_Bordeaux / Paris = jour et nuit
_Plusieurs flèches = jour et nuit
_Clermontane = sur 5 jours
_VTT Transvolcanique; Blanzat / Mont Dore / Blanzat
Accompagné pour :
_Cinglés du Ventoux
_Galériens du Ventoux
_Bicinglés du Ventoux
_Ardéchoise = plusieurs fois
_La ronde du Cantal
_Etapes du tour = plusieurs fois emmené au départ et allée chercher à l'arrivée :
ex :Tarbes / Pau _ Puy en Velay / Super Besse_ St Galmier / St Flour_Carpentras / Le Mont Ventoux/ Limoges_St Flour
_Lyon / Mont Blanc 3 fois
_Paris_Puy de Dome
_St Etienne / Puy de Dôme
_Mozac / Aubusson = porté ravitaillemnet pour club sur place
_ CAC / Clermont-Aurillac-Clermont
_VTT Caussenarde à Millau 2
_VTT Défi mode à Massiac 2
_Les 6 jours cyclo de Vars 2
_Les BRA / R V V
_Randonnée des cols de Vallespir
_BCMF, Jura, Pyrénées
_VTT la Buiscyclette à Buis-Les-Baronnies
_VTT Green Valley dans le Cantal 2
_VTT Ronde des Lacs à Aydat 12
_VTT La Forestière à Lamoura
_VTT Brive Rocamadour
Allée encourager à tous les chronos comme celui de:
_Maringues
_Billom
_Beauregard l'Evêque
_Lussat
_Clerlande
_Venteuges
_ Du Perthuis
Ne pas oublier les divers rallyes du coin où comme celui du Beaujolais.
Ne pas oublier non plus chaque année les voyages club pendant une semaine dans diverses régions de France, très agréables car occupations prévues pour les non-pédalants.
J'ai fait 6 classeurs de tout ce qui touche à ces participations :
_diplômes, coupures journaux, photos, tout est classé par années avec dossiers spéciaux pour PBP.
Je répertorie chaque année les nouveaux cols pour ensuite faire courrier au club.
Je reçois bon nombre de cyclos à la maison ou à la caravane; soit ils sont de passage ou bien ils viennent pédaler dans la région, cela me fait plaisir de faire leur connaissance.
Voilà la vie d'une femme de cyclo. Si nous voulons les voir un peu il faut les suivre, on voyage mais on est souvent seule, il faut organiser son temps et faire des visites du coin.
J'ai oublié de mentionner l'agréable sonnerie du réveil les dimanches matin ou voire à 4h les jours de grosses épreuves pendant les vacances, souvent programmées en fonction du calendrier
sportif, ainsi que l'entretien des tenues et la préparation des bagages.
. Mesdames dont le mari commence le vélo je vous souhaite: "BON COURAGE" et beaucoup de patience.
Devinez où il est à cet instant, eh oui, SUR SON VELO!!!